désir d'aile
Je meurs, car mes yeux
voient l'extérieur à des lieues
Je sens la brise fraîche du matin
frôler la porte-fenêtre du jardin.
Mais ce bonheur m'est interdit
comme un petit malade au lit
on m'apporte quelque nourriture
pour que l'agonie soit moins dure.
J'entends parfois mes amis
qui eux n'ont pas été punis
ils s'amusent et tourbillonnent...
que la liberté doit être bonne !
Un jour peut-être m'en irai-je
pour pouvoir enfin picorer la neige
boire l'eau claire qui coule du ruisseau
et manger un doux ver de terreau.
J'ai mal au bout des ailes
la liberté m'appelle ! ! !
mais cet être qui dit m'aimer
me garde toujours prisonnier !!!
j'ai beau hurler qu'on me rende la vie
on ne comprend pas, parfois on sourit
on me dit " oh qu'il est joli !"
mais dans mon cœur je suis meurtris.
Quel mal ai-je donc commis ?
pour être fait prisonnier à vie ?
le ciel bleu ne restera qu'un mirage
ne jamais sentir le coton d'un nuage
car je serai jusqu'a ma mort, un oiseau en cage...
Jérôme Morin
Re(co)nnaissance...
Ce matin, je sauvais un oiseau
Posé immobile au bord de l'eau
Son regard résolu, face à la mort
Il voyait en moi un prédateur à tort.
Dans le creux de mes mains
Il se demande soudain
Par quel curieux tour de magie
Il est encore en vie.
Ce matin encore, deux êtres semblables
Portant des vêtements verts et un cartable
Lui lançaient des billes de plomb
Sortant d'un engin aux bruits de démon.
Sa fragilité le clou sur place
Mais la douleur soudain s'efface
Voilà que l'inconnu lui bande la patte
Et lui administre un remède avec hâte.
Il l'enferme maladroitement dans un boite noire
Pour qu'il se repose ? Ou l'emmène-t-il à l'abattoir ?
Plus de bruit, un terrible silence
Qui laisse le rapace dans le doute et l'ignorance...
Soudain la boite remue et s'ouvre à la lumière
Et ce qu'il croyait être son dernier souffle d'air
Revient à lui comme un délivrance
Le revoilà, sur un lieu de connaissance.
Peu après, cette liberté
qu'il croyait à jamais condamnée
Lui est à nouveau offerte
Vite ! Le voilà qui déserte !
Il s'envole sans se retourner
Reprend de l'altitude pour s'éloigner
De cette terre si dangereuse
Aux silhouettes vertes et faucheuses.
L'oiseau pense malgré tout
À cet homme, au regard doux
Qui à sauvé sa patte écorchée...
Mais également, sans le deviner
3 êtres affâmés, d'une nichée condamnée..
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Militer, protéger et se mobiliser
Sont des actes peu rémunérés
qui font appel aux sens humains
À l'amour gratuit de son prochain.
Ne nous prétendons pas race supérieure
Alors que par notre faute, tant d'espèces se meurent
Soyons humbles et protégeons notre planète
Avant qu'elle ne décide de nous rendre obsolètes...
Très beaux poèmes je trouve pas vous?