Voilà mon article tiré de diffèrent site internet sur les plumes d'oiseaux.
Bonne lecture!
Les oiseaux se distinguent de tous les autre oiseaux par leur plumes qui leur permettent, pour la plupart, de voler. La plumes est assez vieille dans l'histoire des animaux, et est le résultat d'une looooongue évolution qui lui est propre.
~~* Il existe trois type de plumes : -
Pennes ou plumes de contour, qui selon leur position sont nommées rémiges (plumes de contour des ailes), rectrices (plumes de contour de la queue) ou plumes de couverture. Elles comportent toutes un axe rigide, partagé en calamus (ou hampe, cylindre creux dont la cavité est cloisonnée transversalement) proximal et rachis (plein mais creusé d'un sillon ventral) distal, ce dernier supportant l'étendard ou vexillum, composé de barbes (lames parallèles) portant deux rangées de barbules, les barbules proximales d'une barbe s'entrecroisant avec les barbules distales de la barbe voisine, grâce aux barbicelles, petites excroissances crochues des barbules distales (les barbules proximales sont lisses).
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Plumules ou plumes de duvet sont de structure remarquablement uniforme chez tous les oiseaux. Une touffe de barbes s'insérant sur un court calamus (rachis réduit ou absent). Chaque barbe porte deux rangées de barbules lisses, toujours plus développés vers la base que vers le sommet. Son rôle dans l'isolation thermique est essentiel.
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Filoplumes, qui sont réduites à un rachis filiforme, portant parfois quelques barbes à son extrémité. Elles sont situées à la base des plumes de contour, se formant sur la paroi latérale de leur follicule.
~~* Des plumes pour avoir chaud, rester au sec, voler, nager, séduire...ou faire joli: La répartition des plumes varie selon les espèces: absence de duvet chez les Ratites (Autruches, Casoars, Émeus, Nandous et Kiwis), très grandes rectrices lâchement groupées chez les autruches (servant à la confection de plumeaux ou de plumes à chapeau...)…
Ainsi on peut interpréter la structure et la localisation des plumes comme concourant à la réalisation de plusieurs fonctions:
- des plumes pour voler: rémiges portantes, rectrices stabilisatrices, plumes de contour facilitant la pénétration dans l'air... l'isolation thermique et de l'humidité est aussi un élément important du vol
- des plumes pour
isoler de l'eau : du fait des sécrétions huileuses associées qui en font une couverture hydrofuge (qui préserve de l'eau)...
- des plumes pour
isoler thermiquement : le duvet des oiseaux aquatiques en est un exemple démonstratif, c'est l'air emprisonné entre les barbes et barbules qui sert de matelas isolant
- des plumes
pour nager: du fait de leurs propriétés d'isolants thermiques, hydrofuges et aussi de la flottabilité due au matelas d'air emprisonné entre les plumes; sans oublier de profondes modifications de structure et de formes comme les petites plumes écailleuses recouvrant les ailes nageuses des impennés (Manchots)...
- des plumes
décoratives qui interviennent dans la recherche et le choix des partenaires reproducteurs...Les pigments de la plume se déposent lors de la formation des crêtes des barbes. Ils sont noirs (mélanines), jaunes (porphyrines) ou jaunes-rouges (caroténoïdes). Les couleurs vertes ou bleues sont parfois dues à des pigments spéciaux mais plus souvent à des interférences (la lumière est décomposée lors du passage à travers les minces lamelles de kératine des barbules).
~~* Formation des plumes: Les plumes sont des phanères, c'est-à-dire des productions épidermiques fortement kératinisées.
Une plume naît d'un bourgeon épidermique que soulève une papille dermique vascularisée. Le bourgeon s'allonge en un cylindre épidermique oblique entourant un axe dermique ou pulpe, puis s'enfonce progressivement par sa base sous la surface de la peau, entraînant l'épiderme qui s'invagine en un follicule plumaire
Au sein de l'épiderme épaissi de la partie apicale du bourgeon, des files longitudinales de cellules poussent à partir d'une zone germinative annulaire ou collier, se vacuolisent, se kératinisent et constituent les crêtes barbaires. Des crêtes barbulaires se différencient de la même façon de part et d'autre des crêtes barbaires. L'ensemble de l'ébauche plumaire est revêtu d'une gaine kératinisée, différenciée à la périphérie du bourgeon épidermique
L'évolution de l'ébauche est simple dans le cas du duvet, complexe dans le cas d'une plume de contour:
- dans le cas d'une plume de duvet, les crêtes barbaires sont disposées régulièrement autour du collier qui engendre un court calamus kératinisé;
- dans le cas d'une plume de contour, le collier prolifère dans sa région dorsale et s'allonge en une tige pleine, ébauche du rachis, qui entraîne les crêtes barbaires à son extrémité. De nouvelles crêtes barbaires se différencient à la face ventrale du collier et, subissant le même déplacement, viennent s'ajouter en arrière des précédentes le long du rachis qui s'allonge régulièrement. Au cours de cette évolution, les crêtes barbaires initialement insérées verticalement sur le collier s'insèrent transversalement sur le rachis, en demi-cercles légèrement obliques qui s'affrontent par leurs extrémités le long d'une ligne médio-ventrale. Quand le cylindre plumaire émerge à la surface de la peau, la gaine plumaire se déchire et le cylindre se fend selon cette ligne médio-ventrale, libérant les barbes qui s'étalent de chaque côté du rachis en un étendard. A la face ventrale du collier un mécanisme identique met en place un étendard secondaire (hypoptyle). Quand l'étendard principal est achevé, le collier prolifère régulièrement et édifie un cylindre de kératine dure, le calamus, ouvert à ses deux extrémités.
~~* Les plumes se renouvellent: Au cours de sa vie, l'oiseau porte 3 types de plumages:
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le duvet (duvet néoptile ou plumage du poussin, porté quelques semaines habituellement),
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le plumage juvénile (plumes ne différent guère de celles de l'adulte si ce n'est par la taille, la forme, la pigmentation, la structure plus lâche due à un nombre de barbes plus faible),
- et, après la mue juvénile, rarement totale,
le plumage adulte (plumage définitif progressivement atteint par des mues successives). C'est ce dernier qui présente souvent un dimorphisme sexuel et parfois un dimorphisme saisonnier (très marqué par exemple chez le vanneau ou les cormorans).
La mue assure le renouvellement périodique annuel (lors du repos sexuel, après la reproduction) ou bisannuel (mue supplémentaire juste avant la période de reproduction) du plumage. La plume ancienne se décolle de sa gaine et tombe. Elle est remplacée par une nouvelle plume qui peut parfois pousser en s'engageant dans le calamus de l'ancienne plume (Casoars, Émeus, Manchots). La formation d'une plume résulte toujours de la reprise d'activité d'une papille plumaire ancienne dont le nombre et la disposition sont donc définitifs chez l'adulte. Les papilles plumaires sont probablement toutes formées chez l'embryon.
Le déterminisme de la mue n'est pas encore complètement élucidé mais fait intervenir l'hormone thyroïdienne, l'hypophyse et le système nerveux.
La mue est rarement incapacitante. Étant rarement totale et toujours progressive, l'oiseau n'est pas privé de ses capacités de vol, sauf exceptions: Canards, Oies, Cygnes, Flamants, perdant brusquement toutes leurs rémiges et étant incapables de voler pendant plusieurs jours. Font aussi exception, les Manchots, très amaigris lors de la mue, leurs pertes thermiques augmentant fortement, et n'allant pratiquement plus nager, du fait qu'ils "se mouillent".
On dénombre entre 2.550 et 2.700 plumes en février chez le Bruant à gorge blanche (Zonotrichia albicollis) et seulement 1500 à 1550 en octobre. Un Colibri (Archilochus colubris) n'en porte que 940 (en juin) alors que le Cygne américain (Cygnus columbianus), nettement plus gros, en porte 25.216 (en octobre). Le poids du plumage est très élevé comparativement à la masse corporelle: par exemple il représente le double de celui du squelette (soit 14% de la masse corporelle) chez le Pygargue chauve (Haliaëtus leucocephalus).
Voilà, jespère que ça vous a plus, et que cela a enrichis vos connaissances sur nos petite boule de plumes!