Naissance de jeunes cygnes sur les berges de l’Ourthe.
Selon les autochtones, la chose n’est pas rare.
Familiers de l’endroit, ces majestueux volatiles, qui ont élu domicile sur les berges de l’Ourthe, ont coutume de nicher chaque année à la même place.
Pas farouches, les oiseaux ont construit leur nid à même la pelouse sans trop se préoccuper du dérangement causé par les promeneurs.
Il arrive même à la femelle de déserter la «
nursery » quelques instants pour aller se nourrir et se dérouiller les palmes.
Pendant ce temps là, le mâle veille à la future marmaille, des triplés semble t-il, qu’il ne quitte pas du regard.
Confiant, sentant probablement notre objectif pétri de bonnes intentions, ce mâle nous permet de prendre quelques clichés sans envoyer de coups de semonce.
A quel moment la progéniture a t-elle prévu de briser sa coquille pour aller tenter un premier «
plouf » sous l’œil vigilent de Papa Maman ? Une bien belle histoire que je décide de suivre.
Quelques jours plus tard, cinq œufs !!!
La femelle peut donc étaler sa ponte sur plusieurs jours. Au total, elle en pondra six.
Quant aux naissances, elles se synchronisent sur une période de 26 heures suite à une incubation d’une durée de 36 à 38 jours.
Entre ce 27 mai et ce 28 mai-là, quatre divins enfants sont nés, deux gris clair et deux beige.
Les retardataires, eux, pointeront sous peu le bout de leur bec.
Il est toutefois intéressant de savoir qu’un instinct protecteur tout neuf s’est installé chez ce couple de nouveaux parents.
Le comportement pacifique du temps de la couvée fait alors place à l’inquiétude qui peut se traduire par un accueil hostile voire
menaçant à toute approche du nid des petits.
J'évite donc tout geste brusque. Et la récompense fut inoubliable.