Bonjour,
Il y a quelques mois, je ne me souviens pas avoir déja parlé de ça ici mais bon, j'allais prendre le bus près de la gare, et comme chaque matin, j'observe rapidement les nids de pigeons au dessus du vieux pressing.
Et puis je me dis, comme ça, "qu'est ce que je ferais si un jour, un petit tombait? J'aime trop les oiseaux, je ne pourrais pas le laisser". Alors, j'avançais jusqu'à mon arrêt, et la suite vous vous en doutez.
Dans le coin d'une marche d'escalier menant à un appartement, un petit pigeonneau était "boulé" (enfin, le plumage ébourifé), et son petit bec était posé entre les plumes de sa poitrine. Je ne me doutais pas que ce pigeon, des mois après, je le verrais encore.
Je m'approchais doucement (en hiver, à lheure qu'il était, il faisait nuit), et, accroupie, j'approchais lentement mes mains vers l'oiseau. Ap(p?)euré, il voleta au pieds d'un arbre. Je vis alors son duvet et ses petites plumes: Il ne volait pas et ne pouvait pas manger seul. Alors, aux risques de passer pour une folle, je marchais après le pigeon puis, baissant les mains, je l'attrapais et, mettant mon sac contre le mur, je glissait l'oiseau dedans et laissait son bec dépasser de la fermeture (je sais, c'est pas bien, mais c'était ça ou une mort très proche). Dans le bus, (j'en avais raté deux), je mettais mon sac sur mes genoux et le regardais respirer.
Arrivée (en retard) au collège, je m'arrêtais à mon casier pour l'y déposer. A 10h, avec une amie, nous lui donnions ce que nous pouvions (gateau,...), ainsi qu'un peu d'eau. C'est pas très bon pour lui, je sais, mais au final, les pigeons des villes, c'est ce qu'ils mangent, non?
Quand il fut l'heure de quitter, j'appellais ma mère, mais quand elle décrocha, je ne savais pas quoi répondre. Je ne pouvais pas lui dire que j'ai un pigeon sur moi, car elle ne l'accepterais pas. Alors, je me contentais de:
.-Je prends le train de 17h05?
-Non, on va a vallières, je viens de chercher.
Que faire? Comment masquer un pigeonneau?
La suite, c'était long. J'allais à Vallières, mais je restais dans la voiture (il faisait nuit aussi). Je sortais le pigeon pour pas qu'il ait trop chaud (à cause du chauffage) et le laissait sur mes genoux. Un demi heure plus tard, nous rentrions.
"J'ai des devoirs, je vais dans ma chambre", c'est ce que j'ai dit, alors que je n'en avait pas. Je sortais le paquet de graines de ma tourterelle, et lui donnaient à la becquée. Seulement, il n'est pas idiot, je ne suis pas sa mère. Alors, pour immiter le bec d'un pigeon, je mettais les graines dans du papier en entonoir (orth?) et je rééssayais. Finalement, après m'être brossée les dents, je lui donnait directement de ma bouche.
3 jours après, j'apprends que nous allons passer le week-end chez ma grand mère, à 110 km d'ici... Je prenais la boîte de mon appareil photo et faisait des trous, puis la mettais à droite de ma valise pour finalement le mettre dedans la boite.
Arrivée à destination, je mettais l'oiseau dans la grange, discretement, et, quand ma mère alla chercher du pain, appellais ma grand mère pour lui montrer.
Elle a l'habitude, avec moi. Je lui ramène toujours quelque chose.
Elle garda le secret, et je passais la journée avec l'oiseau.
(photos prises il y a longtemps et que j'ai copié/collées d'un autre post sur un autre forum)
Devant partir, le lendemain, je ne pouvais pas le ramener à Metz. Je n'avais plus le choix: ma mère l'avait vu (je lui avait fait croire que je venais de le trouver
).
Par miracle, 10 minutes avant que l'on parte, un couple de personnes agées (bah oui, ça se dit comment?) venant prendre le café vit le pigeon. Ils demandèrent s'il était à moi, et si je voulais le garder. Je leur dit que oui et non, et leur expliqua.
Leur fille, habitant dans la commune voisine, a une volière (très grande, je précise), et désirerais avoir des pigeons, car elle n'en a qu'un. Elle m'eplique qu'elle est passionnée des oiseaux, et qu'elle a des faisants, canards, etc. .
Biensûr, je leur donnait l'oiseau, trop jeune et trop habitué de l'Homme pour être relaché.
Puis, je n'eus plus de nouvelles de lui.
Quelques mois plus tard, ma grand mère me demande si je veux aller le voir. J'accepte, et nous sonnons à leur porte. C'est leur fils qui nous ouvre. Je rentre, et vois un pigeon autonomme et un peu farouche, perché sur la porte de la cabane dans la volière.
"C'est lui", me dit le garçon.
Le pigeon était foncé, avec des débuts de reflets sur la poitrine, et un bec presque fini. Nous ne restions pas, mais j'en gardais bons souvenirs.
Ce mois ci, ma grand mère chez qui j'étais en week end (oui, je viens souvent à 110 km, mais en train), me dit, comme si de rien n'était, "au fait, ton pigeon, il a eut des petits".
Je n'y crois pas. Vous ne vous imaginez peut être pas mais, un oiseau qui sans vous serait mort, a eut des petits, qui sans vous ne seraient pas nés, etc. .
Ca fait tout chose.
Et il y a 3 jours, je suis allée le voir. J'ai pris des photos, ci dessous.
J'entrais dans le jardin, et voyait la volière:
Le monsieur me dit "vas voir ta progéniture", ce qui me fit rire.
J'entrais, mais ne voyais pas de pigeon. Seulement ceci:
Puis un oiseau se pose près de moi.
Je vois alors 2 pigeons clairs, à ses cotés:
Les pigeonneaux sont des croisés biset/mondain (il me semble, je ne vois plus trop la race du père, qui couvait [encore...])
Le monsieur m'a montré un de leurs oeufs:
Voilà, encore quelques photos comme ça:
Pour ce qui est de l'état du plumage de "ma" pigeonne, je ne sais pas ce qu'elle a eut. Je ne pense pas qu'une bête ait put l'attaquer?
Voilà, j'étais tout émue de la voir...
(Je ne sais pas ou mettre ce post donc je l'ai mis là, sinon les administrateurs peuvent le changer de place)