Scarabée Pique-prune: espèce protégée que l'on détruit...

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Le scarabée Pique-prune : espèce protégée bientôt sans domicile fixe

Le Conseil général de l’Yonne et la commune de Tanlay ont décidé de procéder à l’abattage de quelque 518 tilleuls âgés de 130 à 150 ans, bordant une double allée d’un kilomètre de long dans l’axe du Château de Tanlay. La raison de cette coupe sauvage : le risque que représentent ces arbres mal entretenus pour les visiteurs se rendant à ce site classé.
Déjà fortement dommageable en soi, la disparition de ces centenaires l’est d’autant plus que ces arbres constituent l’habitat d’une espèce protégée de scarabée : le Pique-prune. Or, si la réglementation prévoit une dérogation à cette protection en cas de risques « pour l’intérêt de la santé et de la sécurité publique », cette exception s’accompagne, toutefois, d’obligations. Non respectées dans le cas présent, celles-ci énoncent, d’une part, que la dérogation ne vaut qu’en l’absence d’autres alternatives satisfaisantes et d’autre part, des mesures compensatoires doivent nécessairement être proposées.

Mais d’après France Nature Environnement (FNE), le Conseil général, bien qu’informé des dispositions réglementaires, « refuse de déposer une demande de dérogation et va procéder aux travaux d’abattage dans les jours prochains ». De son côté, la présidente de l’association Yonne Nature Environnement, déclare avoir, à plusieurs reprises, alerté le Conseil des conséquences de cet abattage, dont la disparition du Pique-prune et des chauves-souris ayant élu domicile dans les troncs. Elle ajoute avoir proposé des alternatives destinées à assurer la sécurité des visiteurs, lesquelles ont été ignorées. Comble de l’ironie, la charge de l’abattage revient à l’Office National des Forêts (ONF), celui-là même qui est normalement censé surveiller les atteintes portées aux espèces protégées.

Se dessine, dès lors, un véritable décalage entre les mesures prises par les autorités régionales et le contexte européen, l’Europe ayant par le passé pointé du doigt l’insuffisance du nombre de sites désignés en région Bourgogne pour la conservation du Pique-prune dans le cadre du réseau Natura 2000.

Les associations de protection de la nature investies dans l’affaire se sont d’ores et déjà dites prêtes à engager une action à l’encontre du Conseil général de l’Yonne. (France Nature Environnement, l’OPIE (Office pour les insectes et leur environnement), Yonne Nature Environnement et la LPO Yonne.)

Regardez bien la bête, bientôt il n'y en aura plus...
et pourtant le scarabée pique-prune est un coléoptère strictement protégé par la législation française et communautaire.
J'ajoute aussi que le département de l'Yonne n'abrite plus que 2 populations de scarabées pique-prune, dont une exclusivement dans ces vieux arbres qui vont être abattus.
J'ajoute enfin que c'est cette espèce de scarabée, très rare et protégée, qui a fait modifier à l'époque le trajet de l'autoroute A28 entre Tours et Le Mans, là où visiblement les gens sont moins bas-de-plafond que dans l'Yonne...
Là en l'occurrence, tous les décideurs en costume encravatés et aux hanches grasses massées dans des fauteuils en cuir s'en fichent comme de leur premier pot-de-vin

Comme quoi quand ça arrange certains, le terme "espèces protégées" ça ne signifie plus rien et tout le monde (et surtout les hauts placés) peut contourner la loi comme bon lui semble ...

Tout ça va finir très mal pour nous un jour et il sera trop tard.

C'est déjà trop tard Carole !!!

Tout cela me donne la nausée et m'attriste, en plus lorsqu'il s'agit de vieux arbres que l'on veut couper ça me fend le coeur ( comme on dit à Marseille).

Hier, toute la journée une tronçonneuse à "chanter" par chez moi. Le dernier grand pin que je pouvais voir de chez moi à été coupé. La raison...une vieille dame seule avait peur qu'il ne tombe et puis elle en avait assez de trouver des fientes de tourterelles sur sa terrasse...lorsqu'on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage. Les tourterelles qui logeait dans ce grand pin ont tourné toute la soirée complètement dévariées, ça m'a fait mal au coeur Pour un arbre coupé, combien d'autres espèces en patisse...souvent les chauves-souris comme le dit Mat, elles aiment bien dormir ou nicher dans les vieux arbres et là une espèce va disparaitre c'est un comble !!!

oui c'est vrai c'est déjà trop tard.
Et ce sont nos enfants qui ne verront rien de tout ça, tout comme nos grands parents nous disent parfois comme la faune était plus nombreuse de leur temps.

Et je peux vous dire que mes enfants seront sensibilisés à tout ça très jeunes. Il faut les émerveiller tant qu'ils n'ont pas de préjugés. Leur faire observer la nature dans tous ces détails (même une araignée qui mange une mouche), toutes ces petites choses qui font le monde.

j'ai déjà vu ce scarabée par chez moi...

Je n'ai jamais eu l'occasion de voir ce beau scarabée.

Et si ça continue comme cela, je ne le verrai peut-être jamais de ma vie... vu qu'ils vont tous être détruits par l'homme

Lamentable comme trop souvent malheureusement...

PARCE QU'UNE BONNE NOUVELLE EST TOUJOURS TROP RARE:

La suite:

Le scarabée Pique-prune sauvé de justesse

Le Conseil général de l'Yonne qui devait abattre, le 16 novembre, 518 vieux tilleuls de l'allée du Château de Tanlay, hébergeant d'importantes populations de scarabées Pique-prune, a suspendu sa décision, à la grande satisfaction des organisations écologistes. France Nature Environnement, l'office pour les insectes et leur environnement, l'OPIE, Yonne Nature Environnement et la LPO Yonne s'étaient mobilisées pour que les coupes d'arbres n'aient pas lieu. Chantal Jouanno, secrétaire d'État à l'Écologie est intervenue dans la décision du Conseil général, et a demandé que des études et des recherches complémentaires soient conduites pour évaluer le rôle de l'alignement de Tanlay par rapport au fonctionnement des colonies de Pique-prune.




Une intervention d'un membre du Gouvernement (pour une fois: merci)
Un conseil général toujours aussi bas de plafond, qui aurait abattu 518 vieux tilleuls sans discernement et sans se soucier du rare scarabée.
Des recherches complémentaires qui laissent un sursit pour ces scarabées... mais jusqu'à quand? ?

oui , un répit mais pour combien de temps..?

Positivons

Oui. Pour combien de temps?

Un jour ou l'autre, tous ces vieux tilleuls seront coupés.
518 exactement

Alors il ne restera que 518 souches, sans aucun scarabée.

Les scarabées?
Ils n'ont nulle part ou aller. Aucun autre biotope de ce type se trouve dans le coin et pourrait servir de refuge.
Ils sont donc eux-aussi condamnés à disparaitre.
Ca me glace le sang.
Le tout dans le silence. Le silence des scarabées d'une part, qui ne peuvent - eux - se défendre à grands coups et à grands cris. Le silence des hommes ensuite, ceux qui cautionnent sans mot dire. Ceux pour qui une terrasse en béton est plus agréable qu'un talus et des vieux arbres.
Ce silence sera tranché par les sinistres hurlements des tronçonneuses, puis les coups de barre à mine dans les vieilles souches, les bruits nauséabonds des moteurs des engins qui laisseront des ornières moins profondes que la bêtise humaine.

Les hommes - eux - ils resteront. Ils marqueront encore une fois au fer rouge cette nature qu'ils n'en finissent plus de maltraiter.

Mat a écrit:

Les hommes - eux - ils resteront. Ils marqueront encore une fois au fer rouge cette nature qu'ils n'en finissent plus de maltraiter.

Pas pour très longtemps à mon avis sur l'échelle de la terre, assez pour faire de gros dégâts, mais nous courons à notre perte tout simplement.

Carole a écrit:

Mat a écrit:

Les hommes - eux - ils resteront. Ils marqueront encore une fois au fer rouge cette nature qu'ils n'en finissent plus de maltraiter.

Pas pour très longtemps à mon avis sur l'échelle de la terre, assez pour faire de gros dégâts, mais nous courons à notre perte tout simplement.

entièrement d'accord...il est déjà bien trop tard... c'est peut-être mieux ainsi...

Malgrè le fait que je ne sois pas très optmiste pour l'avenir en général, c'est quand même un soulagement pour ces tilleuls et les scarabés!